Cancer et poudre aux yeux: les sources anonymes

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Le dimanche 13 décembre 2015, le New York Times revenait sur l’attentat ayant fait 14 morts en Californie onze jours auparavant. La manchette, à la une, était : « Visa Screening Missed an Attacker’s Zealotry on Social Media ». Le premier paragraphe se lisait comme suit : « Tashfeen Malik, who with her husband carried out the massacre in San Bernardino, Calif., passed three background checks by American immigration officials as she moved to the United States from Pakistan. None uncovered what Ms. Malik had made little effort to hidethat she talked openly on social media about her views on violent jihad. » Sur ce constat spectaculaire et dérangeant venait s’appuyer un long exposé qui faisait comprendre qu’en dépit des milliards de dollars investis et de la suppression des obstacles aux intrusions dans la vie privée, les autorités chargées de protéger le public étaient incompétentes au point de ne même pas examiner le matériel public circulant ouvertement sur les réseaux sociaux. L’article, bien entendu, a eu beaucoup d’impact. D’autant plus que, comme chacun sait, si le New York Times le dit, c’est que c’est vrai.

Le problème, c’est que ce n’était pas vrai. Le FBI a expliqué le 16 décembre que Malik avait utilisé Internet pour envoyer des messages privés, qui n’étaient aucunement visibles publiquement. Comme l’écrira l’ombudsman du Times, Margaret Sullivan, la prémisse de l’article était tout simplement sans fondement[1].

La prémisse en question, faut-il s’en étonner, provenait de sources anonymes. On ne sait pas combien de sources anonymes, puisque l’article attribuait l’information à plusieurs sources afin de respecter, au moins en apparence, le principe qui veut que toute information sensible soit corroborée. Y avait-il deux sources, trois, quatre ? On ne sait pas. Et comme c’est souvent le cas, le statut des sources en question était on ne peut plus vague (« American law enforcement officials »).

Le problème, ici, aurait été que toutes ces sources n’auraient pas fait la différence entre messages publics et messages privés, comme l’expliquera le rédacteur en chef du Times, Dean Baquet, qui avait lu l’article avant publication : « Our sources misunderstood how social media works and we didn’t push hard enough. » Donc plusieurs sources, indépendantes les unes des autres, auraient fait simultanément cette même erreur quant au fonctionnement des réseaux sociaux. Bien sûr. Et Elvis a été vu chez Wal-Mart pendant les Fêtes.

Le 15 décembre, donc avant l’intervention du FBI, s’est tenu un débat des candidats à l’investiture républicaine, à Las Vegas. Sans surprise, la « révélation » du New York Times, qui était alors fraîche dans les esprits, et pas encore contredite, a été récupérée par les participants pour dénigrer l’administration démocrate. Ted Cruz a déclaré : « It’s not a lack of competence that is preventing the Obama administration from stopping these attacks. It is political correctness. We didn’t monitor the Facebook posting of the female San Bernardino terrorist because the Obama [Department of Homeland Security] thought it would be inappropriate. She made a public call to jihad, and they didn’t target it. » Carly Fiorina a fait une sortie semblable : « For heaven’s sake, every parent in America is checking social media and every employer is as well, but our government can’t do it. The bureaucratic procedures are so far behind. Our government has become incompetent, unresponsive, corrupt. And that incompetence, ineptitude, lack of accountability is now dangerous. »

Conclusion du Times ? « This was really a big mistake, and more than anything since I’ve become editor it does make me think we need to do something about how we handle anonymous sources. This was a system failure that we have to fix » a déclaré Baquet.

Quelques mois auparavant, en juillet, un autre article du Times avait fait parler de lui pour des raisons semblables. Et curieusement, il avait été écrit par les mêmes journalistes, Matt Apuzzo et Michael S. Schmidt, qui semblent avoir beaucoup de malchance avec leurs sources.

Cet article de juillet constituait lui aussi une suite à une affaire qui n’avait pas encore donné tout son jus, celle des courriels de Hillary Clinton, qui avait commencé en mars. Souvenons-nous que Clinton, alors qu’elle était Secrétaire d’État, avait utilisé un compte courriel personnel, plutôt que d’utiliser les serveurs sécurisés du gouvernement. Cela avait déclenché une controverse, la question étant de savoir si la confidentialité de documents secrets liés à la sécurité d’état avait été mise à risque. Ce fut une aubaine pour les Républicains, qui ont capitalisé sur l’incident et ne manquent pas une occasion de le rappeler. Mais selon toute apparence, Clinton n’avait dérogé à aucune règle et n’avait eu en sa possession sur son compte aucun document sensible. L’affaire s’essoufflait donc, lorsque le 23 juillet Apuzzo et Schmidt lui ont donné un nouvel élan en révélant sur trois colonnes à la une que le Département de la Justice allait mener sur Clinton une enquête criminelle liée à sa gestion des courriels durant la période où elle dirigeait le Département d’État. L’article a déclenché une nouvelle fête au village républicain.

Mais, légers détails, l’enquête en question n’avait rien de criminel, et elle ne visait pas Clinton ! En fait, les questions qui avaient été soulevées en mars avaient mené à un examen approfondi de 55 000 pages de courriels afin de déterminer si, parmi eux, il y en avait qui auraient dû être classés secrets et ne l’avaient pas été. En somme, alors que l’enquête en question était administrative et n’avait que des liens indirects avec elle, la candidate à la présidence s’est retrouvée à la une du quotidien le plus influent des États-Unis, soupçonnée ouvertement d’un acte criminel jamais défini dans un article par ailleurs confus, comme l’a notamment expliqué un Kurt Eichenwald outré dans Newsweek[2].

Non seulement l’information fautive provenait encore une fois de sources anonymes, mais dans ce cas-ci, en plus, le Times s’est royalement emberlificoté dans ses mises au point. En effet, il a d’abord modifié l’article en douce, sans expliquer aux lecteurs ce qui se passait, alors que le journal publie régulièrement et très promptement des corrections. Mais le mot « criminel » a survécu à cette première refonte, et la chose n’est pas passée inaperçue. Au final, deux corrections successives ont été nécessaires, les 25 et 26 juillet, puis une explication finale, plus ou moins claire, a été fournie le 27 juillet. Sullivan a résumé les choses succinctement : « It was, to put it mildly, a mess. »

Les sources anonymes sont le cancer du journalisme. J’ai expliqué dans VORTEX, la vérité dans le tourbillon de l’information, à quel point elles sont l’instrument de prédilection des fabricateurs, des propagandistes et des plagiaires. Les entreprises de presse, les associations de journalistes et les organismes d’autoréglementation le savent parfaitement, eux qui depuis des années tentent, au moins en apparence, d’imposer aux journalistes des lignes directrices à cet égard. Car tout le monde ou presque s’entend : interdire tout bonnement les sources anonymes n’est ni souhaitable, ni possible, et ce ne serait pas dans l’intérêt public. Dans les médias qui ont fait l’expérience de l’interdiction absolue, les fabricateurs se sont tout simplement mis à inventer des sources de toutes pièces, comme Jack Kelley l’a fait au USA Today.

Évidemment, il ne faut pas conclure que tout ce qui provient de sources non identifiées est nécessairement faux, loin s’en faut. Observons cependant que lorsqu’une fausse nouvelle est mise au jour, des sources anonymes y ont souvent joué un rôle central. Le public doit se méfier des histoires qui reposent sur des sources mystérieuses, surtout lorsqu’elles sont à la une.

Au New York Times, sur papier, les règles permettant à un journaliste d’utiliser une source anonyme sont relativement serrées. Mais elles ne sont pas suivies, comme le déplore régulièrement l’ombudsman du journal. Margaret Sullivan tirait ainsi la sonnette d’alarme en mars 2014, en annonçant son intention de dénoncer régulièrement les abus avec une nouvelle rubrique, AnonyWatch, et en assurant que Baquet allait s’attaquer à la question. Trois mois plus tard, les choses n’avaient pas beaucoup progressé, elle écrivait : « Anyone who reads the Times on a careful daily basis can see that anonymous sources are everywhere—not just in sensitive stories from Washington and Wall Street. I’ve said this before: Editors need to raise the bar for letting them into stories, and rigorously enforce the in-house rules that say that anonymous sources should be used rarely and only as a last resort. »[3] En août, après que le journaliste Jack Shafer, de Reuters, ait identifié 25 sources anonymes en sept jours dans le Times, Sullivan se sentait rappelée à l’ordre et avouait avoir délaissé AnonyWatch : « I grew tired of the sound of my own voice crying in the wilderness » écrivait-elle[4]. En décembre, elle revenait avec d’autres exemples qui montraient que rien n’avait changé, et signalait, encore, que Baquet « was about to urge his department heads to quash such quotations, in keeping with the Times policy of using anonymous sourcing only as last resort. »[5] Parlant du plus récent coup d’éclat de Apuzzo et Schmidt, Sullivan a conclu : « If this is not a red alert, I don’t know what will be.»

Si le Times se retrouve sur la sellette, ce n’est pas parce qu’il utilise plus de sources anonymes que les autres, c’est à cause de sa notoriété, de son influence, et surtout de sa transparence et de son engagement à corriger l’information fautive, qui sont choses rares. Bref, on s’indigne facilement quand le Times est pris en faute, mais c’est dans une large mesure parce que face aux autres médias, où la situation est parfois bien pire, on a tout simplement baissé les bras.

J’ai comparé les lignes directrices en matière de sources anonymes contenues dans neuf codes de déontologie. Ceux de l’Association canadienne des journalistes, du Conseil de presse du Québec et de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec; et ceux de six médias qui ont de tels codes et les rendent publics : le New York Times, le Globe and Mail, le Toronto Star, Associated Press, Canadian Press et Radio-Canada. J’ai tenté de déterminer dans quelle mesure on tente de circonscrire le recours aux sources anonymes pour se prémunir contre la tromperie, quitte à parfois rater une histoire; ou dans quelle mesure on décide de leur dérouler le tapis rouge pour s’assurer d’obtenir de bonnes histoires, quitte à peut-être devoir se rétracter plus tard. Mes recherches m’ont amené à identifier douze « lignes directrices » ou « bonnes pratiques », voire des « règles » qui gouvernent ou devraient gouverner l’usage des sources anonymes. J’ai résumé les résultats de cette comparaison dans le tableau qui suit.

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Sur papier, tout le monde, sauf le Conseil de presse du Québec, tient à poser clairement que le recours aux sources anonymes devrait être exceptionnel. Il y a consensus. Les sources anonymes devraient donc être peu nombreuses. Mais la « rareté » est un objectif, pas une règle. La « bonne pratique », en l’occurrence, consiste à envoyer un signal clair sur la question. Quatre des six médias étudiés vont plus loin et mettent de l’avant une règle pour favoriser l’atteinte de l’objectif. Ils stipulent que leurs journalistes doivent presser leurs sources de parler à visage découvert. Dans certains médias, bref, on commence par le commencement : dire aux journalistes que leur travail consiste à trouver des sources qui parlent à visage découvert. (Tableau : 1, 2)

On dénote un consensus assez ferme sur les quatre points suivants, qui forment le noyau dur de la déontologie en matière de sources anonymes : l’information obtenue de la source doit être d’intérêt public et importante, voire très importante (à tel point, par exemple, que ne pas informer le public constituerait une faute); il doit y avoir une raison pressante de protéger l’identité de la source; on doit expliquer cette raison au public; on doit donner de l’information au public afin qu’il puisse juger de la crédibilité de la source. Il s’agit des règles les plus importantes, et pour certains, elles font bloc : toutes ces conditions doivent être respectées. (Tableau : 3, 4, 7, 8)

Plusieurs codes insistent pour dire que l’information obtenue d’une source anonyme peut être utilisée seulement lorsqu’elle ne peut pas être obtenue par d’autres moyens, et par ailleurs que l’information en question doit être vérifiée par d’autres moyens. Ces deux lignes directrices sont a priori incompatibles. Je pose l’hypothèse suivante, qui trouve écho dans la littérature examinée et dans les arrêts de la Cour Suprême du Canada sur la communication responsable, qui permet de les arrimer : si l’information vient d’une source crédible dont les motifs pour demander l’anonymat sont manifestement légitimes, et que l’information est d’un énorme intérêt public, l’obligation de corroboration n’est pas aussi pressante que lorsqu’on a affaire à une source dont la fiabilité n’est pas démontrée, voire une source dont on peut craindre les motifs. Dans ce dernier cas, il serait irresponsable de publier l’information sans avoir obtenu une véritable corroboration. Bref, il y a selon les circonstances un jugement journalistique à poser, en mettant dans la balance le risque encouru, la valeur de l’information pour le public, l’urgence de la situation, et d’autres facteurs, jugement qui permettra de décider de la marche à suivre. Par ailleurs, soumettons que dans de nombreux cas de figure, si l’information est importante, le journaliste responsable peut le cas échéant publier en spécifiant qu’il a tenté de corroborer l’information mais n’y est pas arrivé. Le public sait alors à quoi s’en tenir. Le conditionnel, souvent utilisé à tort et à travers, trouvera ici un usage légitime. L’esprit de ces règles n’est pas difficile à saisir : quand on travaille avec des sources anonymes, il faut s’assurer que l’information est exacte, parce que les risques qu’elle ne le soit pas sont plus grands, et que la responsabilité du journaliste et du média est directement engagée. (Tableau : 5, 6)

On constate que les médias sont unanimes sur une chose : le journaliste est obligé de révéler l’identité de ses sources à sa hiérarchie. Le secret est celui du média, pas celui du journaliste. Le principe de la protection de l’identité des sources est important, mais pas au point de laisser le journaliste seul dépositaire du secret. Cette règle, on le présume, est appliquée de plus en plus fermement à la suite de scandales journalistiques qui ont montré que les fabricateurs à la Jayson Blair avaient eu la vie beaucoup trop facile. Et notons, pour la petite histoire, que même Woodward et Bernstein avaient partagé l’identité de Deep Throat avec leur rédacteur en chef. (Tableau : 11)

Trois lignes directrices ne font malheureusement pas consensus et seraient pourtant de nature à améliorer les choses.

L’Association canadienne des journalistes, le New York Times, le Globe and Mail et le Toronto Star sont catégoriques : on ne peut pas utiliser des sources anonymes pour porter des attaques personnelles. On entend ici faire une mise en garde aux journalises, en leur rappelant que la liberté de la presse et le droit à la réputation peuvent s’entrechoquer; qu’en démocratie, les accusations sont censées se faire à visage découvert; et que les journalistes ne doivent pas se laisser instrumentaliser. Demandons-nous pourquoi les médias, surtout ceux qui ont récemment refondu leur code, n’ont pas jugé bon de faire une place à ce principe. (Tableau : 9)

S’il s’avère qu’une source anonyme a délibérément livré de l’information fausse, l’entente visant à protéger son identité tombe. Il devient alors possible, voire souhaitable et nécessaire, de démasquer publiquement la source. Dans les codes étudiés ici, ce principe est défendu par l’ACJ et la FPJQ, mais on sait que de grands médias reconnaissent ce principe, sans nécessairement le faire par écrit. Si les médias étaient sérieux en matière de qualité de l’information, ils défendraient rigoureusement cette règle. Présentement, les sources mal intentionnées, bien au fait de l’engagement des médias à protéger leur identité, se savent invulnérables. De nombreuses sources, et de nombreux journalistes, en profitent. Le public devrait exiger que soient démasquées publiquement les sources qui ont fourni de l’information fausse. Pourquoi la presse refuse-t-elle de le faire ? (Tableau : 10)

Seul le New York Times le fait fermement : il faut proscrire l’usage beaucoup trop répandu du pluriel pour parler des sources. Qu’il s’agissent « des critiques » qui ont dit ceci ou cela, ou des « personnes familières de l’enquête » qui ont déclaré telle chose, le public doit se méfier de ces tournures de phrase qui visent le cas échéant à masquer le fait que le journaliste s’est reposé sur une seule source et tente de noyer le poisson. Dans d’autres cas, la déclaration provenant de ces sources bicéphales est un composite, à savoir qu’en fin de compte, le journaliste donne dans la paraphrase : c’est lui qui parle, pas les sources. Si elles existent, bien sûr, car dans certains cas, je l’ai montré dans VORTEX, on peut raisonnablement douter de leur existence. Dans l’affaire des courriels de Hillary Clinton, Margaret Sullivan a écrit : « [Editor] Purdy told me that the reporters, whom he described as excellent and experienced, were “sent back again and again” to seek confirmation of the key elements; but while no one would discuss the specifics of who the sources were, my sense is that the final confirmation came from the same person more than once »[6]. Sullivan soupçonne ici qu’on donne un nouveau sens au mot « corroboration », à savoir qu’il s’agit d’appeler la même source plusieurs fois ! (Tableau : 12)

Mon étude montre que l’ACJ et la FPJQ placent la barre assez haut, et que parmi les médias le New York Times se distingue. Le Conseil de presse du Québec, qui a reformulé son code en 2015, n’a pas profité de l’occasion pour le raffermir. À Radio-Canada, non seulement les lignes directrices sont-elles évasives par rapport à ce qu’on voit ailleurs, elles ont été affaiblies en 2010. Et pas seulement en matière de sources anonymes, comme l’a démontré une étude de la Chaire de recherche en éthique du journalisme de l’Université d’Ottawa[7].

Mais peu importe la teneur plus ou moins ferme des différents codes, puisque les bonnes pratiques que nous venons d’examiner sont rigoureusement ignorées. Personne, pas même les médias qui les ont mises au point, ne les met en application. Elles constituent de la poudre jetée aux yeux du public. On peut en juger en examinant les résultats qu’elles visent, qui ne sont aucunement au rendez-vous. Les sources anonymes devraient être rares, elles pullulent. Ce qu’elles disent devrait être important et exact, leurs propos sont souvent d’un intérêt public plus que relatif, et elles sont un vecteur majeur de propagation d’informations fausses et de rumeurs. Il doit y avoir une raison pressante d’accorder l’anonymat, et cette raison doit être expliquée. Cette raison, quand on a bien voulu en donner une au public, est souvent futile, comme dans ce reportage où l’identité de sources tenant des propos potentiellement diffamatoires a été protégée parce que celles-ci « l’ont demandé ».

Personne ne conteste sérieusement le principe fondamental qui veut que l’on protège l’identité de sources qui, agissant dans l’intérêt public, livrent de l’information sous le couvert de l’anonymat, à leurs risques et périls. Le concept, cependant, a été depuis longtemps détourné de son but véritable. L’anonymat est aujourd’hui accordé de manière routinière, automatique, et toujours avec les mêmes protections étanches, aussi bien aux véritables sonneurs d’alarme qu’aux passants, aux vandales et aux hurluberlus. Et aux sources qui n’existent pas.

© Michel Lemay. Reproduction d’extraits permise avec mention de la source. En 2014, l’auteur a publié VORTEX, la vérité dans le tourbillon de l’information, chez Québec Amérique.

[1] Systemic Change Needed After Faulty Times Article, Margaret Sullivan, The New York Times, le 18 décembre 2015.

[2] http://www.newsweek.com/hillary-clinton-new-york-times-emails-357246 (How the New York Times bungled the Hillary Clinton Emails Story, Kurt Eichenwald, Newsweek, le 24 juillet 2015)

[3] AnonyWatch: When Unnamed Sources Are Flat Wrong, Margaret Sullivan, The New York Times, le 17 juin 2014.

[4] The Times used 25 Unnamed Sources in 7 Days, a Reuters Critic Says, Margaret Sullivan, The New York Times, le 18 août 2014. If you must quote anonymous sources, make sure they say something, Jack Shafer, Reuters, le 14 août 2014.

[5] AnonyWatch: Department of Ridiculous Reasons, Margaret Sullivan, The New York Times, le 29 décembre 2014.

[6] A Clinton Story Fraught With Inaccuracies: How It Happened and What Next? Margaret Sullivan, The New York Times, le 27 juillet 2015.

[7] Radio-Canada: les Normes et pratiques journalistiques de 2010 moins précises que celles de 2005, Marc-François Bernier, professeur titulaire de la Chaire de recherche en éthique du journalisme, et Caroline Gratton, étudiante à la maîtrise en communication, Université d’Ottawa.